UNE FEMME D’EXCEPTION
(On the basis of sex)
Jeune avocate idéaliste, Ruth Bader Ginsburg vient d’avoir un enfant et ne trouve aucun cabinet prêt à engager une femme… Lorsqu’elle accepte une affaire fiscale avec son mari Martin, elle comprend qu’il y a sans doute là l’occasion de faire évoluer sa carrière. Mais elle est surtout consciente de pouvoir changer le regard de la justice sur la discrimination fondée sur le sexe.
Une femme d’exception retrace les jeunes années de celle que l’on surnomme « Notorious RBG ». Aujourd’hui âgée de 85 ans, elle siège à la Cour Suprême et est l’une des plus grandes figures progressistes des États-Unis.
Sorti le 2 janvier, ce biopic réalisé par Mimi Leder et mené avec brio par Felicity Jones, retrace l’impressionnant combat de Ruth Bader Ginsbourg pour l’égalité des genres. Une femme d’exception est un film inspirant, relatant parfaitement l’incroyable parcours de Ruth Bader Ginsburg, faisant d’elle aujourd’hui l’une des femmes les plus influentes des XXe et XXIe siècles. Retrouvez notre entretien avec Betsy West, co-réalisatrice du film documentaire RBG juste ici.
# GOLDEN GLOBES 2019
Les Golden Globes ouvrent chaque année l’award season (« saison des palmarès » en français) en récompensant à la fois le grand et le petit écran. Contrairement à la cérémonie très politisée de 2018, qui arrivait juste après l’affaire Harvey Weinstein et pendant l’ascension du mouvement #MeToo, cette année a été sur un ton plus léger. On a pu voir des rôles représentatifs des minorités et des comédien.ne.s diverses être sous les projecteurs. Impossible d’oublier le discours émouvant de Sandra Oh qui remercie ses parents en coréen, le succès de la comédie romantique Crazy Rich Asians qui bouleverse les codes d’un film traditionnellement euro-centré et Black Panther qui maintient son succès depuis le début de 2018.
En plus d’avoir délivré un discours mémorable, Sandra Oh est la première présentatrice asiatique de cette cérémonie qui a su parfaitement jongler entre humour et sincérité tout au long de la soirée. Elle a également remporté le deuxième Golden Globe de sa carrière pour son rôle dans la série Killing Eve. Rappelons qu’elle est la seconde femme asiatique à recevoir ce prix, après Yōko Shimada pour la mini-série américano-japonaise Shogun.
La cérémonie a également été marquée par le discours de Glenn Close, récompensée en tant que meilleure actrice dans un film dramatique pour son rôle dans The Wife. L’actrice livre avec émotion l’importance de son rôle, de ce film et rappelle les difficultés d’être une femme dans cette industrie en ajoutant avec humour :
« It’s called The Wife, I think that’s why it took 14 years to get made! » (Ce film s’appelle L’épouse, je pense que c’est pour ça qu’il a fallu 14 ans pour qu’il soit fait !). Elle clôt son discours en invitant les femmes à suivre leurs rêves, « Je peux faire ça et je devrais être autorisée à le faire » ce qui lui vaut une standing ovation.
It’ll be 45 years in September that I will be a working actress, and I cannot imagine a more wonderful life.
L’autre discours poignant de la soirée est celui de Regina King recevant le prix de meilleure actrice dans un second rôle pour Si Beale Street pouvait parler. Elle utilise cette occasion pour faire une promesse : engager au moins 50 % de femmes dans chacune de ses productions dans les deux prochaines années et invite tous ses confrères à faire de même, il s’agirait alors d’un grand pas pour la parité dans le monde du cinéma.
I’m using my platform right now to say that in the next two years, everything that I produce [will be] 50 percent women, and I challenge anyone out there who is in a position of power… I challenge you to challenge yourself and stand with us in solidarity and do the same.
Pour voir le palmarès intégral de la cérémonie, c’est par ici.